Le chef du groupe Etat islamique au Grand Sahara tué
Les forces françaises ont tué le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui, à l'heure où ses troupes se réorganisent au Sahel pour se concentrer sur la lutte antiterroriste.
"Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel", a twitté le président Emmanuel Macron dans la nuit de mercredi à jeudi. Cet été, Paris avait déjà annoncé la mort ou la capture de plusieurs cadres de haut rang de l'EIGS par la force française Barkhane et ses partenaires, dans le cadre de sa stratégie visant à cibler les hauts dirigeants des organisations jihadistes.
La frappe française qui a tué Adnan Abou Walid al-Sahraoui s'est déroulée "mi-août" à l'issue "d'une manoeuvre de renseignement de longue haleine et grâce à plusieurs opérations de captures de proches d'al-Sahraoui", a précisé la ministre des Armées Florence Parly lors d'une conférence de presse.
L'émir circulait comme passager sur une moto qui a été frappée par un drone reaper dans une zone au sud d'Indelimane, au Mali, dans la zone des 3 frontières, a détaillé le chef d'Etat major Thierry Burkhard.
L'EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ancien membre du Front Polisario (groupe indépendantiste du Sahara occidental), puis de la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), avait été désigné comme "ennemi prioritaire" au Sahel, lors du sommet de Pau (sud-ouest de la France), en janvier 2020.
Ce groupe est l'auteur de la plupart des attaques dans la région des "trois frontières", une vaste zone à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso, dans laquelle opère aussi un autre groupe jhadiste concurrent de l'EIGS: le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe), lié à Al-Qaïda, et dont le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly est également traqué par la France.
AFP